L’herbe à poux est une plante vivace et envahissante qui gagne du terrain chaque année et qui fait la vie dure à près d’un million Québécois(es) à l’approche ou au cours de la saison estivale. Environ 13% de la population québécoise est affectée par la rhinite allergique majoritaire causée par cette plante.

L’Association pulmonaire du Québec (APQ), en collaboration avec le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) et l’arrondissement de Ville-Marie, ville hôte de la campagne 2020, lance sa 14e campagne provinciale d’arrachage de l’herbe à poux.

Pour le Dr Horacio Arruda, directeur national de santé publique et sous-ministre adjoint  au Ministère de la Santé et des Services sociaux : « Les changements climatiques amènent un étalement des endroits où se retrouvent les plantes comme l’herbe à poux. Ces changements prolongeront aussi les saisons de pollen. Des études ont d’ailleurs démontré une baisse des allergies et de consommations de médicaments liée à l’arrachage de cette plante. Pensez aux nouvelles générations. Des villes font des efforts, les citoyens sont aussi invités à arracher la plante sur leur terrain s’il y en a. Au nom de ceux qui voient leurs allergies diminuer, merci ».

« Ville-Marie est impliqué depuis plusieurs années et redouble d’efforts pour combattre l’herbe à poux, d’ajouter la mairesse de Montréal et de Ville-Marie, madame Valérie Plante. Tant les équipes de la Direction des Travaux publics de l’Arrondissement que nos trois (3) éco-quartiers interviennent afin d’endiguer le phénomène, que ce soit directement sur le domaine public ou en matière de sensibilisation auprès des résident(e)s. Il est primordial d’apprendre à reconnaître cette plante afin de limiter son effet sur la santé de la population. En rejoignant la campagne de l’Association pulmonaire du Québec, les villes et les municipalités s’engagent à informer le public sur cette plante, notamment pour savoir comment l’identifier, la contrôler et l’arracher. Je les invite toutes à se joindre à nous pour sensibiliser leurs citoyen(ne)s aux méfaits de cette plante. ».

« L’herbe à poux entraîne des coûts de santé évalués à plus de 240 millions de dollars au Québec. L’allergie à l’herbe à poux affecte 1 Québécois sur 8, soit plus de 1 million de personnes dans la province ! Chez ces personnes, elle cause plusieurs symptômes désagréables tels que : l’écoulement nasal et des picotements ou des éternuements. Pour les gens aux prises avec une problématique telle l’asthme, l’allergie à l’herbe à poux peut même être un déclencheur d’une crise, qui amène quant à elle difficulté respiratoire importante, tirage essoufflement, oppression thoracique», de conclure Dominique Massie, directrice générale de l’Association pulmonaire du Québec.

Alerte rouge! Il faut vite l’éliminer !
Pour éviter la prolifération de cette mauvaise herbe, il est essentiel de l’arracher sinon de la tondre dès qu’elle pousse, et surtout avant qu’elle se mette à fleurir en août. Minimalement, deux périodes de tonte sont suggérées, soit à la mi-juillet et à la mi-août. Les fleurs mâles libèrent de grandes quantités de pollen que le vent peut disperser jusqu’à 1 km. L’herbe à poux, contrairement à l’herbe à puce, est sans danger au toucher. Ses feuilles, dentelées et minces, sont d’un vert uniforme. Sa tige est poilue. Elle mesure entre 10 centimètres et 2 mètres (70 cm en moyenne), et pousse dans des milieux arides et ensoleillés, ainsi que dans des sols pauvres, comme les abords des trottoirs, les ruelles et les terrains vacants.

Comment vaincre l’herbe à poux?
Outre l’arrachage, un bon moyen de combattre l’herbe à poux est de planter sur les sites infestés des semences d’autres plantes, comme le trèfle, le gazon ou le sarrasin. Les personnes allergiques devraient réserver les activités extérieures pour la fin de l’après-midi et n’ouvrir leurs fenêtres que tôt le matin ou tard le soir. Elles doivent aussi éviter de faire sécher les vêtements à l’extérieur dès que la plante entame sa floraison, vers la mi-juillet, et ce, jusqu’aux premières gelées.

Site Web : herbapoux.ca.

SOURCE: Ville de Montréal – Arrondissement de Ville-Marie